La laine d’alpaga, une matière éco-responsable

Parmi les différentes matières textiles qui existent (végétales, animales, artificielles, synthétiques), la laine d’alpaga fait partie des plus éco-responsables. Cette fibre animale naturelle, utilisée depuis des siècles en Amérique latine, répond en effet à de nombreux critères écologiques. 

L’alpaga et son environnement

L’alpaga est d’abord une matière éco-responsable car l’animal est respectueux de son environnement.

Les alpagas vivent en effet dans les hauts plateaux des Andes (entre 3000 et 4000 mètres d’altitude), occupant des terres non cultivables. Ils sont élevés dans leur environnement naturel par des « alpaqueros », des familles de bergers qui ont en général des troupeaux de petite ou moyenne taille.

Les alpagas vivent en accord avec la nature. Ils émettent peu de gaz à effet de serre, contrairement à d’autres animaux d’élevage comme les vaches ou les moutons. Avec leurs coussinets aux pattes, ils ne détruisent pas le sol en marchant dessus. Ils se nourrissent de la végétation existante sans arracher les racines.

Tous les animaux produisant de la laine n’ont pas la chance d’être aussi éco-respectueux. Il suffit de regarder ce qu’il se passe depuis plusieurs années en Mongolie avec l’élevage intensif des chèvres Cachemire. Les élevages se multiplient dans des lieux inadaptés. Les chèvres se nourrissent en arrachant les racines des végétations, leurs sabots maltraitent les sols, empêchant la terre de se régénérer. Elles participent ainsi malheureusement activement à la destruction des steppes et de leur éco-système.

L’alpaga, une matière éco-responsable car renouvelable

La laine d’alpaga est une ressource renouvelable. Si la première tonte de l’alpaga est réalisée à l’âge de 3 ans, les suivantes sont réalisées chaque année. L’alpaga vit en moyenne une vingtaine d’année.

L’alpaga procure entre 1,5 et 2 kilogrammes de laine propre chaque année. Il est notamment plus efficient que d’autres animaux si on compare la quantité de nourriture dont il a besoin et la quantité de laine qu’il produit. Il se nourrit par exemple autant qu’une chèvre Cachemire (1 kilo par jour) qui elle, ne procure que 0,78 kilos de laine par an. Il est également légèrement plus efficient qu’un mouton, tout en procurant une fibre beaucoup plus fine et qualitative.

Les couleurs naturelles de l’alpaga

La laine d’alpaga est également une matière éco-responsable car il est possible de réutiliser ses couleurs naturelles sans utiliser de teintures chimiques. Le plus extraordinaire est que l’alpaga est capable de fournir plus de 22 tonalités de couleurs différentes, du blanc au noir, en passant par le beige, le camel ou le gris.

Le transport réduit grâce à une fabrication locale

De la matière première à la confection, le Pérou est capable de réunir sur son territoire toutes les étapes de fabrication des vêtements en alpaga. L’alpaga est donc aussi une matière éco-responsable car elle est à proximité des ateliers qui la filent, la tissent et la confectionnent.

Ce regroupement favorise une réduction importante des kilomètres de transports qui s’accumulent généralement lors de la phase de production de la majorité de nos vêtements. Ainsi, un vêtement de notre armoire peut contenir du coton qui est cultivé en Amérique, filé et tricoté en Asie et confectionné ou vendu en Europe. L’étiquette « made in » ne représente en réalité que sa dernière étape de fabrication. Ce vêtement parcourt ainsi en moyenne presque 50 000 kilomètres avant d’arriver dans votre magasin, c’est-à-dire plus que la circonférence de la terre. Dans le cas des vêtements la marque Alpaga Le Monde, les transports se limitent à un seul grand voyage du Pérou à la France de moins de 10 000 kilomètres.