Les défis de l'élevage des alpagas au Pérou person Publicado por: ALM list En: Actualité En: lunes, junio 15 2020 comment Comentario: 0 favorite Golpear: 4534 L'élevage des alpagas au Pérou fait vivre des milliers de familles dans les hauteurs des Andes. Dans un contexte souvent difficile, les éleveurs doivent répondre aux exigences de qualité du marché tout en étant confrontés aux effets néfastes du changement climatique. L’alpaga, dont plus de 80% de la population est aujourd’hui présente dans les Andes péruviennes, est aujourd’hui principalement élevé pour sa laine d’exception. Dans un contexte actuel, marqué par l’exigence de la demande, le changement climatique et la récente crise du Covid-19, les éleveurs doivent relever un grand nombre de défis. Un élevage dans les hauteurs du Pérou L’élevage de l’alpaga est aujourd’hui encore l’apanage des populations andines. Son élevage fait en effet vivre des milliers de familles dans les hauteurs du Pérou. C’est la principale source de revenus dans les régions andines de Puno, Cuzco, Arequipa, Huancavelica et Ayacucho. A travers cette activité, c’est tout un patrimoine culturel et traditionnel qui est conservé. La situation économique des éleveurs est variable, souvent humble. Ces familles vivent en effet en général dans des lieux reculés et leurs conditions de vie sont souvent rugueuses. Leur capacité à bien gérer leur élevage dépend de nombreux critères, de leurs capacités d’investissement, de l’accompagnement et des conditions du territoire qu’ils ont à leur disposition, c’est à dire sa hauteur, les températures, la végétation et l’eau disponible, la distance avec le village ou la ville le plus proche… Les éleveurs face à l’exigence du marché Au-delà de toutes ces propriétés naturelles (thermorégulatrice, chaude…), La laine d’alpaga est avant tout appréciée pour sa finesse. C’est elle qui définit la qualité d’une fibre. Le diamètre de la fibre d’alpaga oscille entre 18 et 33 microns, mais les fibres d’alpaga les plus demandées par le marché sont celles qui ont moins de 23 microns (classifiées comme baby alpaga ou royal alpaga). Pour les éleveurs, fournir une fibre fine n’est pas toujours simple. La finesse dépend de la pureté de la race, la zone de tonte, l’alimentation ou l’âge de l’animal. Alors que beaucoup jusqu’à présent avaient tendance à favoriser la quantité à la qualité, leur intérêt est aujourd’hui de faire le contraire. Le défi est alors surtout pour eux d’organiser leur élevage afin d’obtenir cette qualité et ainsi améliorer nettement leurs revenus. Ces dernières années, les éleveurs sont de plus en plus accompagnés par des organismes scientifiques qui les forment sur les meilleures pratiques d’élevage. Ils ont par exemple été formés à la tonte « mécanique » à la tondeuse, plus efficace et plus douce pour les animaux que la tonte « traditionnelle » réalisée manuellement. Ces organismes les incitent à améliorer la qualité de la fibre en favorisant des accouplements ciblés entre animaux de même race ou en classifiant soigneusement les fibres obtenues des tontes. Le changement climatique En plus de devoir s’adapter aux exigences du marché, les éleveurs doivent aussi faire face à d’autres adversités. Le changement climatique commence en effet à être ressenti dans les hauteurs des Andes et complique les conditions de l’élevage. La montée des températures provoque notamment une diminution des glaciers des hautes montagnes, une diminution des rivières, de l’humidité et de l’eau en général. Cette situation provoque des gelées également plus fréquentes et moins supportables pour les éleveurs comme pour les alpagas. Le froid provoque des pneumonies chez les personnes les plus fragiles dans certaines régions et augmente le taux de mortalité parmi les jeunes alpagas… La végétation est également en conséquence affectée et nourrir les animaux durant certaines périodes devient plus compliqué. Pour y faire face, les éleveurs doivent encore une fois s’adapter. Il faut notamment prévoir des abris et des protections pour les jeunes alpagas afin de les protéger au maximum du froid. Dans certaines zones, le manque d’eau potable ou d’électricité devient sensible et l’Etat et les associations ont des difficultés à pouvoir subvenir à ces besoins dans des zones isolées géographiquement. Un futur à construire Pour subvenir à leurs besoins actuels, pour sauver ce patrimoine culturel, pour donner envie aux futures générations de prendre la relève, pour sauver tout simplement l’alpaga, l’élevage de l’alpaga est donc confronté à de nouveaux défis et se retrouve à une croisée des chemins. De nouveaux moyens modernes sont en train de se mettre en place pour soutenir l’activité. Un travail génétique est notamment réalisé pour améliorer la qualité, et des équipements pour mieux protéger et nourrir les alpagas sont également en train de se mettre en place. Le défi est de pouvoir accompagner tous les éleveurs dans une démarche plus moderne tout en sauvegardant une activité traditionnelle et éco-responsable. La crise actuelle du Covid-19 est en train de toucher très fortement la population des éleveurs d'alpaga au niveau économique et social. L'économie du Pérou est en effet à l'arrêt depuis le mois de Mars, la demande de la laine est donc au plus bas. Les éleveurs cherchent actuellement des solutions auprès des institutions publiques pour compenser ces importantes pertes de revenus. Me gusta esto Gorjeo Etiquetas: Elevage Pérou Alpaga En la misma categoría Yanayacu-Maquia: des actions concrètes pour la sauvegarde de l'Amazonie La vie au Marché Yanayacu-Maquia, le bilan de 2020 Alpaga Le Monde, notre approche du Made in France Alpaga Le Monde soutient Envol Vert Relacionados por Etiquetas Alpaga Le Monde, notre approche du Made in France Alpaga Le Monde soutient Envol Vert Les défis de l'élevage des alpagas au Pérou Covid-19: Le Pérou en résilience Comentarios Sin comentarios en este momento! Deje su comentario Nombre completo Email Comentario Captcha Enviar Domingo Lunes Martes Miércoles Jueves Viernes Sábado Enero Febrero Marzo Abril Mayo Junio Julio Agosto Septiembre Octubre Noviembre Diciembre